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samedi 16 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée

Doux sommeil en cette nuit à la mer
petit cottage à quelques mètres de la plage.

Ma conjointe dort profondément
J'en fais de même à ses cotés.

Le bruit des vagues se cassant
a bercé nos premiers rêves.
Repos bien mérité
après avoir tant visité.

Noires, blanches,
rondes, croches,
double-croches
résonnent lointainement.

Mes oreilles les captent
initialement, comme une gentille vague.
Mais la vague s'approche
elle s'immisce dans le cottage
puis dans notre lit
finalement, dans tout mon corps.

Flute, tambour, cythare sont audibles comme si j'en jouais moi-même
stridente, une voix feminine indienne
s'ajoute à cette...
... musique

Louanges chantées avant la matinée
les sons m'envahissent
mais l'envoutement n'est pas mien.

Quatre heure trente du matin
le bal des bruits indiens s'éveille encore avant le jour.
Le bonheur du silence nocturne est définitivement interronmpu
je ne dors plus du tout.

Qu'il se prénomme Arun, Ralesh, Sanjay
qu'il soit de la famille des Singh, Patel, Sagar
qu'on l'élève au titre de Baba, Shree, Raja
peu m'importe.
Celui qui fait jouer cette musique
s'il ne songe pas à la mort,
court quand même un grand danger.
Luc

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